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Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds

J’ai le plaisir d’accueillir Yoann Coumes-Gauchet, co-fondateur & CEO de WeShareBonds, dans le cadre du lancement de la nouvelle offre WeShareBonds autour de l’immobilier Fractionné. Alors que 2023 a vu le lancement de pure players dans le domaine, il semble que 2024 soit l’année de la diversification pour les plateformes de Crowdfunding immobilier qui voient en l’immobilier fractionné à la fois un nouveau relais de croissance, mais aussi une occasion d’offrir de nouvelles possibilités d’investissement à leur communauté.

Auteur Patrick Setzekorn

Auteur Patrick Setzekorn

Fondateur A&S - Investisseur Crowdfunding depuis 2016 - 560K€ investis sur 35 plateformes

Wesharebonds Immobilier Fractionné

A&S WeShareBonds vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle offre autour de l’Immobilier Fractionné. C’est quoi l’Immobilier Fractionné et pourquoi ce choix de lancer un nouveau produit d’investissement ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Nous avons initié depuis l’été 2022 un plan de développement ambitieux pour WeShareBonds, afin de donner les moyens à nos clients d’investir et de gérer leur patrimoine depuis une plateforme unique, sur laquelle ils peuvent se former et comprendre dans quoi ils investissent. Nous souhaitons que leurs intérêts sont alignés avec ceux des personnes qui les conseillent.

Le lancement de notre nouvelle application web en novembre 2023 en était la première pierre, et aujourd’hui, nous sommes fiers d’ajouter un nouveau produit de type “pierre papier”, qui est aussi un produit de rendement, à notre gamme d’investissements immobiliers : l’immobilier fractionné.

Concrètement l’immobilier fractionné consiste à investir dans une part (“fraction”) d’un bien immobilier aux côtés d’autres investisseurs, permettant ainsi de diversifier son portefeuille et rendant l’investissement plus accessible en partageant les coûts et les profits avec d’autres investisseurs.

Un projet en immobilier fractionné se déroule en 3 phases :

  • Phase 1 : Financement et acquisition du bien via une émission obligataire – dans le cadre d’un investissement en immobilier fractionné, vous financez l’acquisition de l’actif.
  • Phase 2 : Gestion locative du bien – vous percevez des revenus locatifs qui sont des coupons indexés sur les loyers nets de frais de gestion du bien.
  • Phase 3 : Revente du bien à horizon 5 ans – vous percevez une éventuelle plus-value à la revente.

Phases projet immobilier fractionné Wesharebonds

Phases projet immobilier fractionné Wesharebonds

L’objectif est donc de répliquer un investissement locatif, sans les contraintes de gestion, et avec un ticket d’entrée plus faible pour pouvoir plus facilement diversifier. À l’inverse d’un investissement locatif, l’investisseur n’est pas propriétaire du bien mais il détient des titres financiers (obligations) qui permettent ainsi le calcul de l’indexation des loyers et de la plus-value à la revente en fonction du nombre de parts du bien.

Concernant la fiscalité, c’est celle des revenus de valeurs mobilières (la “flat tax” pour les résidents fiscaux français personnes physiques et personnes morales à l’IR) contrairement à la plupart des investissements en SCPI (fiscalité des revenus fonciers).

A&S Votre premier projet est à Valence en Espagne. Tout d’abord, pourquoi l’Espagne et WeShareBonds va-t-il se concentrer uniquement sur cette région où va-t-il nous proposer de pouvoir diversifier de manière plus large ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Pour le lancement de notre premier projet en immobilier fractionné, nous étions à la recherche d’une localisation qui réponde à nos critères d’un projet en immobilier fractionné résidentiel :

  1. Un rendement locatif intéressant, c’est-à-dire un rapport loyer / prix d’achat intéressant
  2. Un marché dynamique avec une demande de logement importante et/ou un déficit de logement disponibles
  3. Le plus : un modèle locatif qui nous permette d’optimiser le rendement

Nous avons donc vu à Valence en Espagne, une opportunité de rendement particulièrement intéressante pour l’immobilier fractionné et pour nos investisseurs. Comme nous l’expliquons dans notre webinar de présentation de l’immobilier fractionné, Valence est la 3e ville d’Espagne, et connaît un très fort dynamisme.

De plus, pour reprendre les critères mentionnés ci-dessus :

  1. Nous avons trouvé un bien en dessous du prix de marché actuel (160K€ vs 280K€ prix marché). L’Espagne est en décalage par rapport à la France. En effet, les prix ont énormément baissé suite à la crise immobilière qui a durée 10 ans, les prix retrouvent aujourd’hui leurs niveaux d’avant 2008. Quant aux loyers ils progressent très rapidement !
  2. Nous avons identifié qu’il y avait très peu de logements disponibles pour les étudiants, qui représentent 11% de la population aujourd’hui, notamment des étudiants étrangers car la ville est particulièrement prisée avec tout le confort d’une grande ville et un centre-ville à seulement 45min de la mer. Elle sort de la crise immobilière qui a mis au tapis de nombreux promoteurs. Aujourd’hui Valence, manque cruellement de logements.
  3. Nous avons construit un modèle locatif qui nous permet d’optimiser le rendement avec la création d’une chambre supplémentaire dans l’appartement ainsi que des baux d’un an (pour les étudiants) qui permet une augmentation du loyer régulière.

Pour mieux vous rendre compte de quoi l’on parle, nous avons calculé ci-dessous à combien s’évaluait l’augmentation annuelle des loyers en fonction de l’historique des prix des loyers, disponible sur Idealista (le “Se Loger” espagnol). Ainsi, si je remonte sur un historique de 10 ans, cela signifie qu’en moyenne, le delta entre les loyers d’il y a 10 ans et les loyers d’aujourd’hui, équivaut à une augmentation annuelle des loyers de 8,7%.

Evolution annuelle des loyers

Evolution annuelle des loyers

Par ailleurs, nous n’avons pas pour objectif de proposer uniquement du résidentiel à Valence, au contraire nous souhaitons comme pour nos projets en crowdfunding immobilier, que les investisseurs puissent diversifier leur portefeuille.

A&S Quelle typologie de biens souhaitez-vous proposer en financement ? Et quel volume de projet souhaitez-vous proposer ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Nous construisons une offre diversifiée, tant en termes de géographie que de verticaux immobiliers. Vous retrouverez ainsi sur WeShareBonds en immobilier fractionné :

  • du résidentiel sous différents formats (classique, colocation, coliving, AirBnb),
  • dans de grandes villes européennes ou françaises, ou de belles stations de ski,
  • mais aussi des commerces ou bureaux bien pricés et bien placés (classique ou coworking).
  • d’autres thématiques de rendement suivront également, que vous découvrirez par la suite.

Nous testons aujourd’hui l’appétence de nos clients et des investisseurs pour les différentes typologies de projets que nous souhaitons retrouver sur WeShareBonds. Nous croyons beaucoup au potentiel de Valence, et espérons multiplier cette offre ; nous faisons en tout cas la pédagogie pour que nos clients y voient le potentiel que nous y voyons.

Il en sera de même pour les autres typologies de projets. Nous aurons donc des marronniers pour lesquels nous désirons régulièrement proposer des projets, et d’autres projets plus opportunistes en fonction des opportunités de marché, et des opérations que nous remontent également nos partenaires marchands de biens.

A&S Allez-vous privilégier des biens totalement rénovés ou alors miser également sur des passoires thermiques (moins chères) qui peuvent impliquer une première phase de travaux ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Les deux, cela dépend encore une fois des perspectives de rendement.

Nous sommes par exemple très contents de proposer un local commercial clés en main (spoiler du prochain projet), dans lequel il n’y a rien à faire et avec un locataire installé depuis 10 ans et qui paie tous ses loyers en temps et en heure. Tout comme nous trouvons cela également pertinent, comme à Valence, de racheter un logement qui a un peu vécu, et de le rafraîchir et le meubler pour en tirer de meilleurs loyers.

Quant aux “vraies” passoires thermiques, je ne suis pas convaincu qu’elles intéressent nos clients, en tout cas dans le format immobilier fractionné sur 5 ans que nous proposons.

En effet, si le logement est vraiment catastrophique en termes de DPE, et qu’il faut des travaux très importants pour le rénover, on parle de très gros investissements, d’un temps long pour planifier et réaliser les travaux (d’autant plus en copropriété), et je ne suis pas sûr que les perspectives de rendement soient au rendez-vous sur l’horizon qui est le nôtre, pour l’immobilier fractionné.

Nous avons en effet d’autres types de financement, pour des acteurs qui souhaitent financer ces gros travaux mais portent le risque, via un certain nombre de garanties que nous prenons au profit des investisseurs. Dans le format immobilier fractionné, il ne faut pas oublier que les investisseurs sont les “acheteurs“ en quelque sorte, et qu’en conséquent le risque doit rester maîtrisé et les perspectives de rendement réalistes.

A&S Pouvez-vous nous donner quelques chiffres : ticket d’entrée, durée d’investissement, niveau de rentabilité escompté (loyer + revente), frais, délais avant de toucher ses premiers revenus ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Le ticket d’entrée est de 200€ par projet et par investisseur. Ce ticket d’entrée bas, en comparaison de notre ticket d’entrée de 1000€ minimum sur le crowdfunding immobilier, doit permettre d’attirer de nouveaux clients, et de diversifier plus facilement son portefeuille sur différents projets, y compris sur le même vertical.

Concernant la durée, nous prévoyons un investissement avec un objectif de sortie à horizon 5 ans. Cette durée se veut relativement courte, en regard de ce qui se pratique aujourd’hui sur l’immobilier fractionné. Le gérant a pour mission de mettre en vente le bien entre la 4e et la 5e année.

Évidemment, pour que cela soit possible, il faut que l’opération soit suffisamment intéressante, que l’actif dégage une rentabilité suffisante. Nous devons donc trouver les bons endroits où acheter, acheter des actifs aux bons prix, et utiliser des formats locatifs qui optimisent le rendement. Grâce à ces éléments, notre offre propose un rendement locatif reversé entre 4% et 6%/an (en moyenne sur les 5 années) et un TRI global cible entre 7% et 10%/an avec la revente de l’actif.

Concernant les frais, il faut je pense tout d’abord bien distinguer les modèles et les spécificités propres aux différents acteurs et il est nécessaire de prendre en compte cela si on veut comparer différents projets.

Chez WeShareBonds, nous avons fait un choix d’indépendance des opérations, de ne pas être intéressé sur les opérations afin de garder un total alignement avec les intérêts de nos investisseurs. Cela peut paraître anecdotique quand tout va bien mais crucial dès que le projet ne se passe pas comme prévu.

Nous faisons le choix de mettre les intérêts des investisseurs au centre de nos préoccupations et la structure de nos frais s’en ressent.

Dans le cas de WeShareBonds, voici comment lire nos frais :

  • Frais pour la création et la gestion de la société qui détient le bien. Nous avons fais le choix d’isoler 1 masse d’investisseurs = 1 actif. Cela engendre certes des coûts de création et de gestion de cette société, qui sont détaillés dans chaque opération et qui sont une stratégie pleinement assumée par notre équipe risques. Mais cela permet surtout en cas de problème sur l’opération, d’isoler également les risques (gel des opérations en cas de problème sur un projet, hypothèques des biens, etc).
  • Frais de gestion locative. Gérer des travaux ou des locataires n’est pas notre métier. Nous confions donc la gestion locative à un tiers, clairement identifié sur chaque opération, et ne prenons pas de frais à ce titre.
  • Frais de structuration de l’opération. nous structurons l’opération et la finançons via la plateforme. À ce titre, nous prenons entre 3 et 6% du montant financé (2,75% sur le premier Valence).
  • Frais de suivi. Nous suivons l’opération dans la durée et représentons la masse obligataire ; à ce titre nous prenons de l’ordre de 0,5%/an du montant financé (0,25%/an sur le premier Valence). Ce sont nos seuls frais. Les autres frais paient les bons prestataires pour chaque opération.

Par ailleurs, avec notre structuration de l’opération, nous permettons de gagner sur certains frais que vous retrouverez chez d’autres acteurs :

  • Frais de notaires réduits. En France, le régime marchand de biens sous lequel nous opérons les sociétés projets, nous permet de bénéficier de frais de notaire réduits, de l’ordre de 2,5% contre les 7,5% habituels. Cela permet aussi ce format de projet.
  • Dans cette optique d’indépendance, nous ne détenons ni l’actif en direct, ni la société qui le détient. Nous ne sommes donc pas intéressés à la plus-value sur l’actif et ne prenons pas de frais de gestion de cette société.

Pour finir, quand touche-t-on ses premiers revenus : cela dépend des projets :

  • si un locataire est déjà en place, le rendement est servi dès le début.
  • si l’on doit faire des travaux, nous avons fait le choix de calquer les coupons sur la réalité économique de l’opération, on ne “préfinance“ pas de coupons lors de l’émission obligataire pour vous les rendre 2 mois après, nous versons donc les premiers revenus dès la fin des travaux et la mise en location.

En termes de fréquence de versement des coupons, nous commençons par du trimestriel. Cela nous permet de cadencer nos différentes opérations d’immobilier fractionné, et de prendre le temps de normaliser nos process, afin de maintenir nos frais bas. Si à terme, lorsque la machine “roule”, on peut se permettre de passer en mensuel, nous l’envisagerons.

A&S Quand on parle de « Rendement cible », ce rendement prend-il en compte les problématiques de vacance locative, de travaux à réaliser pendant la durée de détention ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Oui, le rendement cible prend en compte tous ces sujets.

Nous effectuons un business plan sur chaque opération, qui vous est présenté sur chaque page projet, en établissant des hypothèses de vacance que nous pensons réalistes (le “Management Case”). Les travaux ont quant à eux été chiffrés via un devis ferme, qui est d’ailleurs annexé au contrat obligataire signé avec l’Émetteur. Nous vous présentons donc le rendement cible moyen de l’opération. Le moyen s’entend notamment par le fait que la phase de travaux ne servant pas de rendement, elle minore forcément le rendement servi par la suite.

Enfin, le TRI cible prend en sus en compte la projection de revente du bien. Celui-ci est construit de manière conservatrice : on suppose que l’on revendra dans 5 ans au même taux de capitalisation que celui auquel nous avons acheté l’actif.

Dans notre scénario, seule l’augmentation annuelle des loyers permet d’augmenter la valorisation de l’actif à la sortie. Là aussi vous avez un Management Case, où nous voulons rester conservateurs, mais différents scénarios vous sont proposés en bas de la partie “Éléments financiers”.

À titre d’exemple, sur Valence, nous avons pris par prudence une hypothèse d’augmentation annuelle des loyers de 6%, qui porte l’hypothèse de TRI en sortie à 9,7%/an. Mais le marché a fait sur les 5 dernières années +9%/an d’augmentation des loyers ; si cette augmentation se poursuit sur les 5 prochaines années, on peut estimer que cela monterait le TRI à 12,2%.

A&S De nombreuses plateformes se sont lancées avec plus ou moins de succès en 2023. Qu’est-ce qui vous différencie de ces plateformes ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Nous ne sommes pas un pure player qui se lance dans le sujet.

Nous et nos clients avons déjà investi 150 millions d’euros collectivement sur la plateforme. Et sur ces 150 millions, 50 millions d’euros proviennent de l’équipe et des actionnaires de WeShareBonds. Nous sommes donc expérimentés, de par nos expériences précédentes, mais aussi de par les 8 années d’existence de la plateforme, un recul nécessaire pour voir comment travaille la plateforme et l’équipe qui sélectionne et structure les opérations.

Et surtout, nos intérêts sont très clairement alignés sur ceux de nos clients, puisque nous prenons les mêmes risques, en investissant aux mêmes conditions, dans les mêmes opérations.

Nous comptons donc sur l’expertise immobilière et financière de nos équipes, qui a discrètement fait ses preuves durant ces 8 dernières années, et sur ce modèle unique sur le marché d’alignement d’intérêts aussi fort, pour nous développer sur ce nouveau produit de type “pierre papier” et attirer de nouveaux clients.

A&S L’immobilier fractionné implique de gérer le bien durant de nombreuses années avant sa revente. Recherche de locataires, encaissement des loyers, gestions des travaux… Ce n’est à priori pas le métier de WeShareBonds. Avez-vous établi des partenariats avec des acteurs locaux ? Faudra-t-il multiplier les partenaires pour être présent dans différentes régions ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Vous avez tout à fait raison : ce n’est pas le métier d’une plateforme de financement participatif de faire tout ça, et c’est pour cela que nous nous entourons effectivement de partenaires locaux qui disposent d’une réelle expertise du sujet.

Nous ne prenons ainsi pas de frais de gestion locative, mais la société projet paie un gestionnaire local qui s’occupe de ces sujets. Pour Valence, il s’agit de l’ancienne équipe de Masteos Espagne, qui connait très bien son métier et a déjà réalisé des dizaines d’opérations au niveau local : Terreta.

Nous multiplierons donc les partenaires, en fonction des zones géographiques et des problématiques, afin de sélectionner les opérateurs les plus pertinents avec lesquels travailler.

Notre métier reste de sélectionner les bons opérateurs, de structurer des opérations et de les suivre jusqu’à leur terme pour le compte de nos investisseurs. Nous poursuivrons donc cette mission.

A&S Dans quel cadre réglementaire évoluez-vous pour l’immobilier fractionné ? Cela passe-t-il par votre nouvel agrément PSFP ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Il n’y a en effet pas d’autre possibilité, comme l’a récemment rappelé le régulateur.

Tout le monde ne peut pas proposer des opérations d’investissement dans des actifs financiers ou immobiliers. Le fait de s’adresser “au public”, est strictement encadré par la réglementation sur l’appel public à l’épargne. Les articles L411-1 à L412-4 du Code Monétaire et Financier encadrent strictement sa pratique, et l’article 1841 du Code Civil fait peser la nullité de l’opération sur toute société le pratiquant sans y être autorisée. Ainsi seules les sociétés agréées par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour ce faire (sociétés de gestion (SGP) “retail”, prestataires de services de financement participatif (PSFP)), peuvent proposer sur leur site internet des produits d’investissement grand public.

Par ailleurs, être agréé ne donne pas pour autant tous les droits : les investissements proposés doivent respecter un certain nombre de règles.

Dans le cadre du financement participatif, il est clairement explicité dans l’article 8 sur les conflits d’intérêts du Règlement (UE) 2020/1503, que les plateformes proposant ces investissements ne peuvent se financer ou financer une opération dans lesquels ils détiennent une participation directe ou indirecte.

Autrement dit, il n’est pas possible pour une plateforme de financement participatif de se financer elle-même, ni de financer un actif qu’elle détiendrait, ni de financer une société dans laquelle elle détiendrait une participation.

D’où le fait que nous nous cantonnions aussi à notre métier : nous sélectionnons un gestionnaire indépendant, nous créons une société dédiée au projet qui n’est pas détenue par WeShareBonds, et nous limitons notre schéma de frais à nos pratiques habituelles, le tout afin de ne pas tomber dans des situations de conflits d’intérêts ou des interdits de la réglementation.

A&S Quels sont les risques pour les investisseurs d’investir en Immobilier Fractionné ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Le simple fait d’utiliser le terme “investissement“ montre qu’il y a un risque. Concernant l’immobilier fractionné : il y a tous les risques d’un investissement en immobilier locatif en direct :

  • un risque de marché, puisque les prix peuvent osciller à la hausse comme à la baisse,
  • un risque de vacance locative, qui est modélisé dans nos scénarios,
  • un risque d’exécution sur les travaux, et c’est pour cela qu’il faut trouver la ou les bonnes entreprises, signer un devis ferme, et avoir quelqu’un sur place qui s’assure que tout se passe comme prévu.

En France on a l’habitude de dire que la pierre est un investissement sûr.

Dans un sens c’est bien sûr vrai, l’immobilier a ses avantages inconditionnels, mais il a aussi son lot de risques. Au même titre que si vous investissiez dans un investissement locatif en direct, il faut donc se poser ces questions, et prendre en compte ces risques.

Notre rôle est de chercher à minimiser ces risques et surtout de donner toutes les clés pour la compréhension de ceux-ci. Les pages de nos projets présentant chaque opération sont d’ailleurs là pour vous y aider, en fournissant un certain nombre de données pour vous permettre de vous forger votre opinion, si vous souhaitez challenger le travail de notre équipe.

Concernant les autres risques, notamment liés à la plateforme elle-même et à la structuration de l’opération, j’espère que mes réponses aux autres questions auront permis de comprendre notre démarche : nous souhaitons qu’en termes de risques, l’opération soit la plus agnostique possible de WeShareBonds, et que le projet se rapproche le plus possible du “simple” risque d’un investissement locatif.

A&S Plusieurs acteurs du Crowdfunding immobilier annoncent se lancer dans l’immobilier fractionné. Comment analysez-vous ce choix et au final, pourquoi selon vous, ce ne sont pas les acteurs SCPI, habitués à gérer des biens en locations, qui se lancent sur ce domaine ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Les SCPI, sauf exceptions récentes, sont malheureusement très en retard sur la digitalisation, tant en interne dans leurs process, qu’en externe dans ce qu’ils peuvent proposer en direct à des investisseurs. Et il ne faut pas oublier que le modèle de distribution des SCPI repose avant tout sur l’intermédiation par des CGP, qui prennent 40 à 75% des 9% en moyenne de frais d’entrée demandés par les SCPI.

L’état de leur digitalisation additionné à l’incompatibilité de leur modèle de distribution (sauf si vous voulez ajouter 10% de frais d’entrée sur l’immobilier fractionné), font que l’immense majorité des SCPI est tout simplement incapable, à date, de proposer un tel produit.

Et d’ailleurs, si on y réfléchit bien, l’immobilier fractionné est un concurrent en devenir des SCPI.

Une fois que l’offre aura montré qu’elle peut délivrer du volume, pourquoi aller s’enfermer dans un fonds et donner le pouvoir à un gérant, quand on peut choisir ses projets et dans quoi l’on met son argent ? Surtout si l’on peut automatiser par la suite ses investissements en fonction de ses critères.

Un acteur peut-être plus naturel aurait été les plateformes d’immobilier locatif clés en main, qui possèdent déjà la mécanique sur la partie sourcing et gestion des actifs. Mais il leur manque l’agrément. Et c’est pour cela aussi, qu’assez logiquement en Espagne, nous nous sommes associés aux anciens de Masteos. C’est finalement assez logique, car complémentaire.

Enfin, concernant les autres acteurs du crowdfunding, je trouve cela assez logique et complémentaire à notre offre de crowdfunding immobilier “classique”. Nous avons déjà un produit de taux ; nous ajoutons un produit de rendement. De quoi plaire je pense au plus grand nombre, et diversifier un peu plus son portefeuille sur les plateformes.

A&S À terme, pensez-vous que l’immobilier fractionné représentera un marché plus ou moins important que le Crowdfunding immobilier ? On se dit qu’il y a forcément plus de biens en location qu’en construction ou rénovation.

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds C’est difficile à dire.

La profondeur de marché sur le plan des actifs est effectivement énorme. Mais comme les plateformes de financement participatif l’ont appris depuis leurs débuts : il faut savoir équilibrer l’offre et la demande, les émetteurs et les investisseurs.

Si l’immobilier fractionné a l’avantage de permettre au plus grand nombre d’investir pour un ticket d’entrée bien plus faible dans l’immobilier locatif, il y a aussi tout une frange d’investisseurs qui continuera de faire ses investissements en direct. Et ce sont souvent les plus gros montants, même si pour eux aussi, la logique de diversification, plus simple en immobilier fractionné, s’entend.

L’avenir nous donnera la répartition exacte entre immobilier fractionné et crowdfunding immobilier, mais nous croyons effectivement que l’immobilier fractionné va devenir un vertical important des plateformes de financement participatif. Il répond à des problématiques réelles et jusque-là restées sans solutions, pour des investisseurs souhaitant se tourner vers l’immobilier locatif, de façon simple et abordable.

A&S Pourquoi investir à 6% sur 5 à 10 ans dans l’immobilier fractionné quand on peut investir à 11% sur 18 à 24 mois en Crowdfunding immobilier ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Pour des questions de diversification et de gestion du risque.

Nous avons deux produits très différents dans leur approche :

  • d’un côté un produit de taux, court terme, qui fait prendre un risque d’exécution important sur un projet de construction ou de rénovation,
  • de l’autre un produit de rendement, moyen terme, qui permet de s’exposer au marché immobilier locatif, et d’obtenir des revenus réguliers et d’envisager une plus-value à la revente de l’actif.

A&S D’autres points que vous souhaitez aborder avec mes lecteurs ?

Yoann Coumes-Gauchet Wesharebonds Je les invite simplement à s’inscrire sur WeShareBonds, à lire nos pages projets et nous contacter pour toutes les questions qu’ils pourraient avoir sur les projets que nous proposons.

L’opération immobilière y est bien sûr détaillée, mais nous y mettons également énormément d’informations sur le marché, les éléments financiers, et sur comment nous structurons nos opérations.

La structuration, c’est le rideau défensif en cas de problème. Il ne faut donc pas regarder uniquement le taux et la durée, mais comparer le fond. Comparer comment les projets sont structurés, pour comprendre comment les intérêts des investisseurs seront défendus en cas de problème. Et bien sûr, s’assurer que les intérêts de ceux qui vous conseillent, et les vôtres, sont alignés.

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Patrick Setzekorn

Investisseur Crowdfunding depuis 2016

Passionné d'investissement en Crowdfunding depuis 2016, j'ai créé le site Argent & Salaire pour partager mon expérience
➡️J'ai à ce jour investi plus de 550K€ dans près de 2600 projets via 35 des meilleures plateformes d'investissement participatif.
➡️Je publie depuis 2017 baromètres et classements basés sur les indicateurs de performances de plus de 40 plateformes.
➡️Historiquement, J’ai travaillé plus de 25 ans dans des sociétés d’informatique, et de média (Presse et Télé : Challenges, Nouvelobs, Canal+,… ), j'ai également co-fondé et investi dans plusieurs startups du web.

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